Enlèvement d’un bébé de 14 mois à Jérémie – l’indignation de IDETTE
Dans la nuit du 19 avril 2024, un bébé de 14 mois a été enlevé dans le quartier de Mahama (Jérémie) par des agents de la Brigade d’Intervention de Jérémie (BI Jérémie) de la Police Nationale d’Haïti (PNH). L’Initiative Départementale contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE) a exprimé son indignation dans un communiqué daté du 24 avril 2024.
Ce triste événement s’est déroulé sur la Route 9 à Caracolie, où Adrien LOUIS a été blessé par balle et est décédé à l’hôpital Bonne Fin, aux Cayes.
Cette affaire met en lumière les lacunes persistantes du système judiciaire de Jérémie, malgré les multiples appels lancés au ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), Me. Emilie Prophète MILCE, pour remédier à la situation, notamment en ce qui concerne le comportement répréhensible du Commissaire du Gouvernement de Jérémie, André Marie PYRAM.
Face à cette impasse, les citoyens se retrouvent souvent contraints de recourir à des méthodes alternatives pour résoudre les conflits, ce qui présente, selon IDETTE, un état de fait intolérable.
Par ailleurs, l’IDETTE exprime vivement ses inquiétudes face au mauvais comportement du Directeur Départemental de la Grand’Anse de la PNH, Louis Edner YACINTHE. Celui-ci est impliqué dans plusieurs scandales, dont la vente illégale de permis de port d’armes à feu, des actes de vol, de corruption et d’influence politique, ainsi que dans l’implication d’officiers de police, y compris de la Brigade d’Intervention de Jérémie.
Dans un appel urgent, l’IDETTE demande au Directeur Général de la PNH, M. Frantz ELBE et à l’Inspection Générale, M. Fritz St FORT, de prendre des mesures disciplinaires sévères à l’encontre des policiers de la BI de Jérémie impliqués dans l’enlèvement du bébé. En somme, des actions de violation des lois de la République et de la convention des Nations-Unies relative aux droits de l’enfant.
Dans cette période de deuil et de crise, l’IDETTE adresse ses sincères condoléances à la famille d’Adrien Louis et appelle à une prise en charge médicale, psychosociale et juridique immédiate pour le bébé enlevé. De plus, elle dénonce l’inefficacité de l’État à prendre des mesures adéquates pour lutter contre les actes d’enlèvement dans le pays.