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Les sections communales de la Grand’Anse livrées aux bandits

La population des sections communales du département de la Grand’Anse est fatiguée de la présence des bandits dans leur communauté. Les malfrats, fuyant le plus souvent la capitale du pays, trouvent dans les zones éloignées du département, un refuge idéal, loin de la ligne de mire des autorités policières. Ils sont parfois des violeurs ou bandits armés qui font la loi et créent la frayeur chez la population les plus reculées du département. Privée de la présence policière et des autorités judiciaires dans leurs localités, les habitants des sections communales sont contraints parfois de faire justice eux-mêmes.

Pas plus tard que le dimanche 9 Août 2020 , dans la localité de Choran, dépendant de Jérémie, la population a appréhendé des présumés violeurs et bandits et les a gravement battus pour ensuite remettre ces hors la loi à la police départementale.

Selon les informations receuillies par JCOM, ces individus répondent au nom de Franckel Exilias, âgé de 37 ans, Reynald Gironé, 26 ans et Fabienne Dorcir 32 ans, les deux étant Mari et femme. Ils ont tous trouvé leur arrestation après avoir echappé de justesse à un lynchage des habitants de la localité de Choran, en proie à une colère monstre. Une arme à feu a été saisie au cours de l’opération de la police.

Les habitants reprochent à ces présumés malfrats d’être les auteurs et complices de plusieurs actes de vols, parfois perpétrés en pleine journée, et de viols, dont le dernier en date un cas de viol sur quatre femmes et une mineur.

Contacté par le journal, Gérald Guillaume, coordonnateur de l’IDETTE, une organisation de défense des droits humains à Jérémie, nous explique la scène, selon les données receuillies par l’organisation dont il coordonne:  » Selon nos informations un cas de viol collectif a été enregistré dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 août 2020, dans la localité dénommée « Choran », 3ème section communale de Jérémie. Des individus armés ont pénétré dans plusieurs maisons et ont violé à plusieurs reprises quatre femmes dont une adolescente âgée de 17 ans. Juste avant de commettre l’acte ils ont eu le temps de ligoter et gravement battu les maris des victimes. Ces bandits ont abusé sexuellement les femmes sous le regard impuissant de leurs conjoints.

Selon ce qu’a rapporté l’une des victimes « Elle a vécu la pire nuit de sa vie ».

Pour Gérald Guillaume ces actes étaient prévisibles, et cela date des mois depuis que la population de cette localité lance un cri d’alarme aux autorités afin de stopper ces actes malhonnêtes, mais en vain. Mais aujourd’hui la situation est inquiétante et on devrait agir vite pour éviter pire encore, « Le mal est déjà fait mais on peut encore mettre de l’ordre », estime le coordonnateur de l’Idette.

Les victimes ont été pris en charge par l’IDETE qui leur apporte un soutien psychologique et médical.

En ce qui concerne les présumés bandits, il ont été placés en garde à vue au commissariat de Jérémie juste avant d’être déferrés au cabinet d’instruction pour les suites légales.

Depuis la police n’a jamais communiqué le bilan de santé ni des victimes, ni des malfrats, après qu’ils ont été maltraités par la population de Choran le 9 août dernier.

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