L’Initiative Départementale contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE) alerte sur la recrudescence des violations des droits humains et violences sexuelles dans le Département de la Grand’Anse. Dans son rapport annuel de 2024, l’organisation dénonce une situation marquée par l’insécurité, par l’impunité et par la vulnérabilité des femmes et des enfants, notamment des mineures en sept (7) grands points.
Voulant mettre en lumière certains faits parlant de la violence sexuelle dans le troisième point du document, IDETTE a mentionné ce qui suit dans une grille dit tableau récapitulatif des cas: 186 cas de viols, dont 173 sur les mineures; 34 tentatives, dont 24 sur les mineures. Ces dernières représentent 93% des victimes de viol en 2024, a-t-elle déclaré. Poursuivant au quatrième point, deux autres grilles sont présentées où il est mentionné que les violences physiques, souvent domestiques ou scolaires, touchent principalement des adultes, avec 521 cas signalés. L’augmentation des menaces de mort 93 cas et l’impact de la crise sécuritaire liée aux gangs aggrave encore la situation, en particulier pour les populations déplacées vers la Grand’Anse.
Le rapport dénonce également une justice défaillante, avec des détentions prolongées et un manque de soutien psychologique pour les victimes. IDETTE appelle à des actions urgentes : renforcer l’accès à la justice, améliorer les soins aux victimes et lutter contre les gangs.
Dans le cinquième point du rapport, deux sous point sont relatés dont le premier exprime ce qui suit : “Depuis la nomination du Commisaire du Gouvernement de la Juridiction de Jérémie Me Gaetjeans Alexandre JEAN-MARIE, Commissaire du Gouvernement de la Juridiction de Jérémie et de Me Reynold PETION, Substitut Responsable des Violences Basées sur le Genre (VBG),au parquet de Jérémie, il y a des efforts qui ont déployé pour répondre aux violations des droits humains dans la région”. Dans le deuxième, le document a effleuré dans son sens critique la prise en charge médicales et psychosociale que les vittimes devraient en beneficier, mais les moyens sont très limités.
Dans les deux derniers grands point du rapport, touchant l’aspect de la crise sécuritaire à cause des gangs armés, IDETTE a fait des recommandations: renforcer l’accès à la justice, améliorer les conditions de détention à la prison civile, développer des structures de prise en charge, sensibiliser et éduquer la population, renforcer la sécurité publique.
Après avoir publié le rapport de IDETTE sur les différentes violences qui ont été faites dans le département de la Grand’Anse, la population reste en attente des suivis du coté de la justice.