Selon les résultats officiels définitifs, M. Boric, qui, à 35 ans, avait tout juste l’âge pour se présenter, l’emporte avec près de 56 % des voix contre 44 % à M. Kast, un admirateur de la dictature d’Augusto Pinochet soutenu par l’ensemble de la droite chilienne.
La participation approche les 55 %, un plus haut historique depuis que le vote n’est plus obligatoire en 2012.
c’est avec son projet d’État-providence, un changement d’ampleur dans le pays considéré comme le laboratoire du libéralisme en Amérique latine, que Gabriel Boric l’emporte en ralliant autour de lui la classe moyenne à moyenne supérieure, essentiellement à Santiago.
Gabriel Boric entend promouvoir une grande réforme fiscale pour faire participer les plus riches – dont les 1 % des Chiliens détenant 26,5 % des richesses, selon une agence de l’ONU – à son programme de meilleur accès à la santé, à l’éducation et à la création d’un nouveau système de retraite, aujourd’hui entièrement privé.
José Antonio Kast a tenu à féliciter Gabriel Boric : « Il mérite tout notre respect, beaucoup de Chiliens lui ont fait confiance », a-t-il déclaré après avoir reconnu sa défaite sur son compte officiel Twitter.