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L’ouragan Matthew , 4 ans déja Jérémie s’en souvient…

Le philosophe Grec, Aristote, disait “La Nature ne fait rien en vain” .
Ainsi, le 4 Octobre 2016, la Grand’Anse était-elle la cible d’un ouragan de niveau 4, l’un des plus puissant qu’ait jamais connu le susdit département :Pertes en vies humaines, destructions des infrastructures déjà précaires, dévastations des plantations, des toitures de maisons emportées, poteaux électriques arrachés,

C’était ce spectacle d’apocalypse qu’avaient vécu les riverains, digne d’un film d’Hollywood.

De 2h Am a 10h Am les Grand’Anselais ont connu le Mardi le plus noir de leurs existences. Pendant 8 heures d’horloge, Mathew a imposé sa loi, sa terreur sur le Sud d’Haïti , et Jérémie, la cité des poètes, a failli être supprimé de la carte. Selon les aînés de la ville, jamais auparavant ils n’avaient vécu pareille tragédie.
Ils se rappellent encore du dernier ouragan en date, “Hazel” en 1954. A les entendre, « l’ouragan de 54 ne peut être comparé en rien à Matthew ».
Les plus jeunes ne souhaitent guère revivre une telle catastrophe. Il fallait être présent pendant le passage de l’ouragan pour comprendre cet état d’esprit par rapport à ce phénomène naturel.

10:05 Am, l’évidence est criante, Matthew met a nu la vulnérabilité de la région. La population croit retourner à l’âge de pierre. Pas d’électricité, absence de communication téléphonique, les réseaux routiers inexistants, pas d’internet, donc aucun moyen d’avoir des nouvelles des amis et des membres de la famille. Le désarroi total à pris les gens par les tripes, car non préparés à faire face à ce scenario infernal qui a duré près de 15 jours. L’heure était à la recherches des survivants.

Pour beaucoup d’observateurs le passage de l’ouragan Matthew a marqué les esprits , pour d’autres si l’ouragan a beaucoup ravagé le sud du pays, c’est aussi une occasion en or pour redéfinir ou redorer l’image du département en terme de politique d’urbanisation et de la consolidation des infrastructures pour mieux faire face à d’ autres phénomènes naturels de la même envergure.

Grand’Anse et les ONG

Si auparavant la Grand’Anse était dans l’oeil du cyclone, mais au lendemain de l’ouragan le département connu pour sa couverture forestière est dans la mire d’une panoplie d’ Organisations Non Gouvernementales. Tous ont fait irruption pour prétendument aider, mais sans trop de coordination. Le slogan qui primait :
“Men anpil chay pa lou”,
Les victimes et les sinistrés du Cyclone, n’étaient pas en situation pour faire la fine bouche, d’autant que l’Etat était dépassé et manque continuellement de ressources.
Le jeunes qui voyaient là une occasion d’avoir une emploi, même temporaire, au moment ils commencent a avoir une idée sur le fonctionnement des Institutions soit disant là pour aider…ont vite déchanté. Colères, frustrations, déception se lisaient sur leurs visages, car ils ne savaient à quel saint se vouer pour intégrer ses institutions, ses ONG.
Un étudiant en Agronomie qualifie le processus de recrutement mis en place par ces ONG de “pur montage, afin de se justifier devant les bailleurs, de montrer que tout est fait selon les normes”. Mais chacun s’est rendu à l’évidence, la partisanerie, le clan, avait encore primé au détriment de la qualification.

Conscient que la Grand’Anse possède des gens qualifiés, un étudiant finissant en science politique d’origine jérémienne va plus loin pour dire “l’aide c’est pas la solution, mais plutôt des investissement directs afin de créer des emplois sûrs et durables”. Il déplore que les dirigeants haïtiens n’aient jamais su le moment idéal pour encourager les entrepreneurs à investir dans le pays. Il continue pour dire, même après Mattew, la Grand’Anse demeure un département plein d’opportunités pour les gens qui veulent investir. D’un autre côté, de l’homme de la rue aux gens plus avisés, les critiques pleuvent contre le premier Citoyen de la ville. À leurs yeux, ” Le maire démontre une carence de leadership, et de d’influence sur les Institutions qui se trouvent dans sa circonscription”
Ils poursuivent pour dire ” les jérémiens sont trop passifs, voilà pourquoi c’est si difficile pour les jeunes filles et fils diplômés de la ville de trouver leur place au sein des ONG” lesquelles sont accusées à tort ou à raison de gérer des “Projets Bidon”, de “woulé bel machinn”!

Des chiffres éloquents

Dans un rapport publié par le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) du 17 au 25 Janvier 2017 :

15 79 900 personnes ont eté touchés par l’ouragan Mathieu.

175 000 ont eté privé de logement.

15 904 personnes depistés sur la manultrution dans la region de la Grand’Anse.

400 000 personnes restent en insecurité alimentaire dans la region Grand’Anse et du Sud.

87, 6 millions de dollars americains ont eté collectés pour venir en aide sur 139 millions de dollars demandées.

En ce qui concerne le bilan en termes de pertes en vie humaines, jusqu’à date ,c’est indéterminé, la protection civile à fait état de 220 morts, mais selon les observateurs on en compte 283 seulement​ dans le sud sans prendre en compte la Grand’Anse.

A rappeler, depuis après Matthew, Jérémie est doter d’un nouveau réseau électrique, bénéficie aussi de 18 heues d’électricité par jour, une aérogare réhabilitée, plusieurs rues ont été asphaltées et l’espace qui habite la bibliothèque Stenio Vincent est presque près pour recevoir la visite des amants de la lecture, mais la ville est aussi privée de transport maritime, qui est en perte de vitesse dans le département, les commerçants optent désormais pour les camions pour le transport de leurs marchandises en provenance de la capitale haïtienne, l’ensemble du terrains de jeu football, Parc Saint Louis, est aujourd’hui dans un état lamentable.

4 Octobre 2016- 4 Octobre 2020: 4 lané déja, depi Matye te vle pliyen, men nou la toujou, Nou se Wozo menm si nou pliyé nou pap kasé.

Nou tout ansanm se jeremyen…

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