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Situées dans les zones côtières du département de la Grand’Anse, plus particulièrement dans les communes de Corail, Pestel et Cayemittes, les mangroves tendent à disparaître. Une réalité évidente et proportionnelle à l’ignorance des citoyens, censés les protéger, quand on sait que les mangroves constituent des nids naturels pour perpétuer les espèces sous marins, au bénéfice notamment de ceux qui vient de la pêche et de ses expédients.


Notre équipe a effectué une visite in loco à Corail, l’une des aires protégées du département, où nous avons rencontré avec plusieurs concernés. C’est le cas du maire de ladite ville, Alex Maxcia, qui a tenté d’expliquer a JCOM la situation.


« Il y a une exploitation irrationnelle de cette plante maritime à Corail. Nous avons tout tenté pour essayer d’empêcher ce phénomène, arrestation, intervention musclée de la police accompagnée du juge de paix, nous avons même brûlé les sacs de charbon produit par les habitants, en utilisant les mangroves comme ressources. Il faut souligner le problème économique des gens qui n’ont pas d’autres moyens pour survivre. Ils sont bien obligés d’utiliser la mangrove pour produire du charbon qu’ils écoulent sur les marchés locaux. Ça, c’est une évidence.», a précisé le premier citoyen de la ville.


« Pour le moment, a-t-il poursuivi, nous effectuons un travail de sensibilisation auprès des habitants avec l’aide des ONG, exemple Village Planète, qui travaille de concert avec la mairie, pour conscientiser les gens sur l’importance de cette plante. Plusieurs ateliers de travail ont été réalisés en mettant l’accent sur la population côtière avec des objectifs toujours bien définis. Toujours selon l’édile de Corail, pendant lors du passage du cyclone Matthew, la commune était l’une des moins touchées, grâce aux mangroves, qui ont pu bloquer la force du vent. “Malgré cet exemple clair, les gens font encore la sourde oreille», a confié le maire.

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Selon ses propos, la mairie dispose déjà des plantules pour essayer d’y remédier à cette situation, tout en restant vigilant afin d’empêcher l’abatage de l’arbre. Pour le directeur départemental de l’environnement, M Kelly Maxcia, le nombre de mangroves dans la Grand’Anse a considérablement baissé au cours des années. Le faible budget disponible pour le Ministère l’Environnement et la collecte illicite de cette plantule par les gens non avisés sont les premières causes de cette situation.


Le directeur a clairement exprimé son inquiétude. “Nous ne pouvons avancer avec les efforts de protection des forêts maritimes, et le travail de sensibilisation ne porte rien comme fruit. Nous avons besoin des ateliers de reboisement, des patrouilles ou gardes forestiers communautaires, des campagnes de sensibilisation pour combattre la déforestation, mais quels moyens disponibles pour une si importante direction, se questionne l’originaire de Corail. Pour lui l’abatage des mangroves vont continuer si l’Etat central ne décide de fournir les moyens nécessaires pour empêcher la disparition de la mangrove.


Selon ce qu’ont rapporté plusieurs citoyens, une frange de la population a l’habitude d’abattre les mangroves pour produire plus de 20 à 25 sacs de charbons par jour. Pour d’autres la seconde cause de disparition des mangroves c’est l’érosion qui détruit les racines de cette plante.


“Avec l’abattage des mangroves on se sent détruit, cette plante c’est un refuge pour de nombreux espèces maritimes; les poissons y pondent leur nourriture et y pondent leurs œufs en vue de reproduction. La disparition des mangroves aura donc de graves conséquences sur la chaîne alimentaire. Déjà, témoigne notre interlocuteur, “avant, il y avait beaucoup de crabes et poissons dans la mangrove, maintenant il y en a peu”. Cela inquiète “, explique Etienne Villière, président de l’une des associations de pêcheurs de Corail.

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En tout cas les autorités et les communautés locales ont le devoir d’empêcher la coupe des mangroves, afin de protéger les ressources du littoral et permettre aux pêcheurs de trouver leur place dans le circuit commercial.

By Flavien Janvier

Diplomate de formation, étudiant en sciences juridiques, Rédacteur en chef de JCOM et correspondant du Journal Le Nouvelliste à Jérémie. 34014334 / 42730830

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