Barricades, pneus enflammés, jets de pierres et de bouteilles, échauffourées entre la population et policiers, coups de feu, voilà la situation dans la commune de Marfranc depuis après la nomination, par arrêté présidentiel, des membres de la commission communale.
Les trois membres de cette commission sont: Jean Paul Sorzier , Patricia Roland et Adrien Maxime. Avant même d’être investis dans leurs nouvelles fonctions, les trois font l’objet de contestation, quelques personnes de la population sont descendus dans les rues pour exiger du Président Jovenel Moïse le retrait de l’arrêté, prétextant que le président de la commission, Mr Jean Paul Sorzier, n’est pas originaire de la commune.
« Seul un fils digne de Marfranc peut être nommé maire principal de Marfranc, tout ce q’uon veut c’est un remplaçant du premier membre, à condition qu’il soit un fils de la commune. Lui il vient de Moron, jamais on peut accepter une chose pareille », ajoute l’un des protestataires.
En temps normal, selon l’article 70 de la constitution haïtienne :
« Pour être élu membre d’un Conseil municipal, il faut : a)être haïtien
b)être âgé de vingtcinq (25) ans accomplis.
c)jouir de ses droits civils et politiques.
d)n’avoir jamais été condamné à une peine afflictive et infamante.
e)avoir résidé au moins 3 ans dans la Commune et s’engager à y résider pendant la durée de son mandat. »
Mais la situation est tout autre pour la commune de Marfranc, ces agents intérimaires sont nommés par l’éxécutif, il n’a pa eu d’élection pour élire ces maires, faute d’élection et l’absence d’un parlement effectif, le président a la prérogative de nommer n’importe quel citoyen à un poste nominatif par arrêté présidentiel.
A rapeller la situation est toujours tendue à Marfranc. Des gens ont bloqué la principale route reliant Marfranc jusqu’aux Irois.