La forge des idées manque de cerveaux et de bras ; tous dissous et coupés un peu vite, un peu tôt, sans ajournement, assez sans testament, avec tant de legs généreusement concédés. Les témoins, femmes et hommes, sont là, sans obsession du moins sans souci, de voir carguer le temps sans avoir minute de vouloir certifier judicieusement de qui a été vu, entendu, planifié, réalisé et célébré ensemble … toutes générations confondues.
On n’est pas si iconoclaste que ça ! Pourtant, on parait bien être de la Béotie face à l’histoire avec son grand H et dans les faits de nos quotidiens brûlants. L’ignorance ou l’incapacité, l’inculture ou l’impéritie : tout cela nous sert de glaçage sur les casse-croûtes de nos kandyanwou. II nous manque de finesse. On ne s’en sert pas comme pour être gwayil !
Ce sont des traits de nos élites fuyant le bon sens et surtout la décence.
Jérémie n’est plus Jérémie. Nous avons vu Jérémie se construire sous nos yeux, nous l’avons s’étendre – en superficie – sous nos pas. Nous l’avons vue implanter de nouveaux bâtiments avec de significatifs logos burinés ou peints. Nous l’avons vue s’enfariner pour les parades technologiques, pour être aux modes du temps et pour ne pas rater les rendez-vous des productions de notre temps comme on a achoppé face à tant de révolutions de notre civilisation. Disons-le-nous, il n’y a pas, il n’y a pas plus que ça. Alors, donnons-nous et prenons d’autres rendez-vous pour convier et pour oser le pendant et l’après-265 ans ! On est encore à ce temps impérieux : ann kanpe pou n fòme yon konbit pou n sove lakay !
Michel Riquet DORIMAIN, MTh. ; M. A. ; LL. L.
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